"Je travaille comme en musique où l'on choisit sa dominante.Je marche avec les rythmes, je cherche le mouvement ".
Monique Baroni
"Monique Baroni ose les accords audacieux pour faire vibrer la couleur en couches de matière, sans perdre la transparence afin de capturer la douce atmosphère des moments heureux ".
MCG
Un tableau est une surface à peindre, peu importe son sujet. Il est construit de rythmes, de valeurs, de couleurs. Il n'y a pas d'art sans proportions.
Monique Baroni
Ce fut seulement en 1970, après des études musicales et ses obligations familiales, que Monique Baroni se consacra à la peinture. Elle fut l'élève de Jean-Marc Lange (gravure) et d'Edouard Mac-Avoy (peinture) dans leurs ateliers de Louveciennes et Paris. Elle se fit l'obligation d'étudier les anciennes techniques, avant d'aboutir à celle qui convient à son expression personnelle, dont la touche est encore redevable à l'impressionnisme, à travers Bonnard et Balthus, mais par un lent travail de superpositions.
Elle peint des personnages en situation, trés souvent des femmes, suggérant l'amorce de mouvements familiers, osant jusqu'à de grandes compositions pour ses engagements personnels. Les cadrages sont volontiers audacieux, comportant rarement des contre-jours ou des clairs-obscurs, plus souvent des effets de contraste, certains personnages étant coupés par le bord de la composition. La couleur est vive, parfois stridente, toutefois dans le contexte de gammes chromatiques trés diverses et toujours accordées dans la lumière à partir de la dominante choisie. La couleur construit le tableau, constituant presque à elle seule le dessin, comportant souvent des "passages" presque insensibles d'un ton à son voisin, ce qui unifie forme et fond, privilégiant peut-être plus les espaces, le vide, que le sujet en lui-même, dans une symphonie de couleurs.